Une séance de photo typique se déroule comme suit…
Tout d’abord, l’objectif: Je travaille maintenant avec le Laowa 25 Ultra macro, capable de grossissement 5x. Avec quelques tubes d’extension, il peut atteindre environ 8x. Cet objectif étant entièrement manuel, cela signifie que changer le focus entre les images nécessite un rail de mise au point. L’ensemble doit être monté sur un trépied robuste. Le sujet lui-même doit également être parfaitement immobile; dans le cas des insectes, ils peuvent être épinglés sur un bloc de polystyrène.
Je travaille toujours en mode manuel. Lorsque l’on photographie avec un grossissement élevé, l’ouverture doit être maintenue assez ouverte pour éviter les problèmes de diffraction. Une ouverture de f/8 ou même f/5.6 demeure acceptable, surtout avec le Laowa, qui est très bien corrigé pour ce type d’aberration. L’ISO et la vitesse d’obturation sont ajustés pour obtenir une exposition appropriée à l’ouverture choisie.
Le stacking est idéal pour augmenter la profondeur de champ, mais ce n’est pas une panacée pour résoudre tous les problèmes photographiques. Ainsi, les premières images sont faites pour ajuster la composition et l’exposition. Une fois que c’est chose faite, avancez et reculez pour trouver où l’image nette doit commencer; je commence toujours à l’avant du sujet et progresse de l’avant. À des grossissements élevés, la profondeur de champ est minimale; elle peut être aussi peu que 0,25 mm ou moins. Ainsi, il est conseillé d’avancer le rail de mise au point très peu entre chaque image, en essayant d’obtenir quatre ou cinq images par millimètre. Prendre trop de photos n’est pas un problème; cependant, en avoir trop peu peut laisser quelques zones floues dans l’image finale. J’examine chaque image, en continuant jusqu’à ce que l’arrière-plan du sujet soit assez net à mon goût.
Une fois toutes les photos réalisées elles sont transférées à l’ordinateur. Pour garder un bon flux de travail, j’ai créé un sous-dossier « Stack » dans le dossier d’images de mon ordinateur; de cette façon, je n’ai pas à chercher mes photos et le logiciel spécialisé que j’utilise peut être programmé pour toujours les rechercher au même endroit.
Les images peuvent être empilées avec Photoshop ou avec son concurrent en « Open Source », Gimp. Le problème avec ces deux programmes, c’est qu’ils ouvrent toutes les images en couches; avec trop de couches ouvertes, le logiciel ralentit au point de pouvoir s’arrêter. Avec plus de 20 photos la meilleure solution est d’utiliser des logiciels spécialisés; plusieurs programmes de stacking se retrouvent sur le web. Je recommande Helicon Focus et Zerene Stacker parmi ceux que vous devez acheter. Pour le travail occasionnel, Combine ZP offre une alternative gratuite très efficace. Les deux algorithmes principaux utilisés pour empiler des images sont appelés Pyramidal et Depth Map, mais il en existe beaucoup d’autres et Combine ZP offre 8 options différentes. Selon le sujet, vous constaterez souvent qu’un programme produira de meilleurs résultats que les autres.
Alors que certaines images empilées sont presque parfaites, d’autres peuvent nécessiter plus de travail pour éliminer les artefacts. Le problème le plus commun sera une forme de halo autour d’éléments bien définies comme les poils et les antennes. Si les artefacts sont trop évidents, il peut être préférable d’essayer à nouveau avec différents paramètres, passer à un logiciel différent, ou essayer un autre algorithme. Un autre problème commun est une zone floue autour du bord de l’image, particulièrement apparente avec un fond texturé. C’est une bonne raison de composer les images initiales avec suffisamment d’espace autour du sujet pour pouvoir recadrer l’image finale en post-traitement.
Toutes les images originales sont regroupées dans Lightroom avec l’option Photo> Empilement> Groupe dans la pile (« Group into Stack »); ma technique et les logiciels disponibles peuvent s’améliorer avec le temps, il pourrait éventuellement être possible d’obtenir de meilleurs résultats à partir des mêmes images. Quant à l’image finale, je l’enregistre avec un ajout à son nom: STK (pour Stack) suivie par le nombre de photos individuelles utilisées. C’est une façon simple de conserver mes statistiques de stacking.
Ne laissez pas la complexité du stacking vous empêcher d’expérimenter avec cette technique fascinante – avec l’équipement et les logiciels actuels, cette approche créative peut produire des images avec des détails exceptionnels!
STACKING AVEC PHOTOSHOP:
Allez à FICHIER– SCRIPTS – CHARGEMENT DE FICHIERS DANS UNE PILE
Ensuite choisir SELECTION – TOUT LES CALQUES
Ensuite EDITION – ALIGNEMENT AUTOMATIQUE DES CALQUES
Suivi de EDITION – FUSION AUTOMATIQUE DES CALQUES
Et finalement: CALQUE – APLATIR L’IMAGE
Terminé!
STACKING AVEC ZERENE STACKER:
(N’EXISTE PAS EN FRANÇAIS)
Débutez par FILE – ADD FILE(S)
Puis STACK – ALIGN AND STACK ALL
Ici nous avons le choix de PMap, Dmap, ou les deux
Une fois le stacking complété, allez à FILE – SAVE OUTPUT IMAGE (S)
On pourrait faire plus, mais c’est tout pour l’essentiel. Je préfère utiliser Photoshop pour les retouches finales.